Une famille d'hommes de loi
Les VIGUIER
et les trois prêtres Viguier au temps de la révolution
Les prêtres Viguier avaient retenu depuis longtemps notre attention, puisque un aïeul Jean Teysseyre en avait caché deux d’entre eux à l’escalère (Layrac), au temps de le la clandestinité des prêtres réfractaires. La mémoire de ces heures est restée présente, jusqu’à ce jour. Mais qui étaient ces Viguier ? CT
Ils sont originaires de Villemur. Plusieurs membres de cette famille seront prêtres. Deux d’entre eux seront curé et vicaire à Layrac et La Magdelaine.
Leur nom apparaît lors des diverses procédures de contrôle de la période révolutionnaire.
- Jean Gabriel, prêtre, son frère, né en 1736, vicaire de La Magdelaine. Prêtre réfractaire, en fonction jusqu’au 7 juin 1791. En l’an II, il est déclaré ‘’émigré’’ par la municipalité de
Villemur. Il est trouvé mort, lors d’une visite domiciliaire, il est alors exposé dans une bière dans une rue de la cité, le 2 nivôse an III [22 décembre 1794].
- Jean François, prêtre, né le 21 mai1763, prêtre non assermenté, neveu des précédents, « fanatique, dangereux, surpris l’an dernier dans la commune de Buzet où l’on présumait qu’il exerçait le culte où il fut arrêté par la garde nationale, après s’être évadé par une fenêtre et s’étant fracturé la jambe ». Il est arrêté chez Jean Teysseyre de l’Escalère à Layrac, le 28 juillet 1796. Il était prêtre consorciste à Villemur. En l’an VII, il réside à Villemur ; il est reconnu pour être tranquille. Il est estropié. Après la Révolution, il demeure à Villemur. Jean-François Viguier, fils de Pierre et de Marguerite Ribayrol prêtre, né le 21 mai 1763, décédé le 29 août 1832 à 20 h à l’âge de 69 ans dans sa maison à Villemur, prêtre surnuméraire en sa qualité d’ancien prêtre. Il est le frère de Jean-Pierre-Louis Viguier, émigré. Comme prêtre consorciste, il n’est pas considéré comme un fonctionnaire, exerçant des fonctions publiques et ne relève donc pas des lois les concernant.
une question :
- Jean Baptiste Viguier, dit Malaret, né en 1765, originaire de Villemur, clerc minoré, en 1790, en même temps que Jean Pierre Monnereau. Il a un frère prêtre depuis l’année précédente. En mai 1798, Jean-Baptiste Viguier, est découvert à Toulouse au bas de l’immeuble de Pontié qui vient d’être fouillé. Les policiers somment Viguier et Monnereau de les suivre à la maison commune. Il se dit étudiant en médecine et instituteur chez Pontié, rue Ninau ; il exhibe un congé absolu par l’inspecteur général des équipages des vivres, à Montpellier, 2 ventôse an IV. Il est incarcéré à la Conciergerie, prison de la maison commune de Toulouse. A-t-il été ordonné prêtre ? Un seul document laisserait supposer que Jean-Baptiste Viguier a été ordonné, mentionnant deux Jean Viguier, neveux de Jean, tous deux prêtres. Nous perdons sa trace et ignorons ce qu’il devient par la suite.
Le père de Jean-François et Jean-Baptiste est Pierre Viguier, juge. Parmi les trois autres enfants de celui-ci, il y a Gabriel Marie, dit Mirabel, célibataire, Jean Pierre Marie Louis, dit Renouard. émigré, juge de paix – un de ses fils est prêtre. Tous deux sont régulièrement élus au Conseil de fabrique ; enfin, une des soeurs épouse Frédéric Malpel, maire (voir famille Malpel).
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Voici quelques éléments au sujet des VIGUIER
1ère génération
Jean-François Viguier, notaire
Praticien, notaire royal & apostolique, tabellion, garde notes, successeur de Bertrand Hugonenc, lettre de provision du 11 mai 1725, notaire 1725-1771
Il épouse Jeanne-Marie Hugonenc
Ils ont pour enfants :
- Jean, prêtre, né le 20 septembre 1728, baptisé le 23 septembre – a pour parrain Jean Viguié Paulhac, pour marraine Marie Anne Sabatier de Mascale. Curé de Layrac.
24 messidor an 3 - certificat de résidence – « Jean Viguier prêtre ci-devant curé de layrac 66 ans taille de 5 pieds un pouce, visage long, bouche moyenne, nez long, et aquilin menton ordinaire, yeux enflammés et châtains, cheveux chatains noirs front large, réside ou a résidé sans interruption dans la commune dudit Villemur, maison appartenant audit Pierre Viguier et à ladite Jeanne Darbieu depuis le mois de septembre 1791 (VS) jusqu’à ce jour ». page 47
« Jean Viguier fils aîné prêtre non assermenté fanatique, dangereux, surpris l’an dernier dans la commune de Buzet où l’on présumait qu’il exerçait le culte où il fut arrêté par la garde nationale, après s’être évadé par une fenêtre ; il est d’ailleurs frère d’émigré et neveu de prêtre réfractaire ».
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« du 6 au 7 floréal an VI des inconnus coupèrent un arbre de la liberté dans la commune de Layrac. L’enquête fait apparaître qu’un prêtre septuagénaire exerce clandestinement les fonctions du culte dans cette commune : selon les autorités il entretient les habitants dans le fanatisme le plus outré et sa présence porte le trouble dans les familles et le division parmi les citoyens ».
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''Jean Viguier est incarcéré à Toulouse à la fin de prairial an 6 (70 ans)". La vie religieuse en Haute Garonne sous la révolution 1789-1801, Jean-Claude Meyer, p.480
- Pierre ci après
- Gabriel, né le 7 septembre 1731, baptisé le 9 - parrain : noble Gabriel Murat; marraine : Jeanne Pouderous
- Gabriel, né le 5 juillet 1735 - baptisé le 6, parrain : Gabriel Agar, Me chirurgien juré, marraine: Claire de Gay, décédé le 12 août 1737 (2 ans)
- Jean-Gabriel prêtre, vicaire à La Magdelaine - né le 4 août 1736, baptisé le 9 - parrain : Gabriel Gardettes ; marraine : Marie Viguier, sa soeur
Le 24 messidor an 3 - certificat de résidence –« feu Gabriel prêtre prêtre ci-devant vicaire de La Magdelaine âgé d’environ 59 ans réside ou a résidé sans interruption dans la commune dudit Villemur maison appartenant audit Pierre Viguier et à ladite Jeanne Darbieu depuis le mois de juin 1791 (VS) jusque au 1er nivôse de l’an 3 jour de son arrivée dans la maison de la dite Darbieu ainsi qu’il couste du mortuaire qui nous a été exhibé ».
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2° génération
Pierre Viguier, avocat au Parlement et juge de la Vicomté de Villemur,
né vers 1735, décédé le 21 novembre 1815 à 80 an,
Il épouse Marguerite Ribayrol, née à Montech, fille de Jean-Pierre et de Anne Boyer,
décédée le 3 juin 1829 à 9 h à 85 ans (née vers 1744).
[avocat au Parlement et juge de la vicomté 1771 & 1776 ; juge 1767 & 1773]
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Pierre Viguier « juge seigneurial, père d’émigré, père de prêtre réfractaire, frère de prêtre réfractaire, royaliste prononcé, ayant dans plusieurs occasions usé des plus violentes menaces ». Ses biens : « A villemur : La maison et métairie de Malaret et 15 arpents, 26 razes, 34 boisseaux (estimées 16.440 livres). A Montvalen : Les métairies d’Axea et de Sicard 100 arpents de terre environ (estimées 26.553 livres). Cf Henri Martin [p.247] qui note à son sujet que son fils Jean-Pierre-Louis est émigré ».
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Marguerite Ribairol, « femme Viguier, mère d’émigré de prêtre réfractaire, propageant le fanatisme s’étant constamment déclarée l’ennemi de la république».
Pierre Viguier et Margueite Ribayrol ont pour enfants :
- Jean François, prêtre, né le né le 21 mai 1763 . A son baptême ila pour parrain Me Jean Francois Viguier, et pour marraine, Anne Boyé
décédé le 29 août 1832 à 20 h à l’âge de 69 ans dans sa maison à Villemur, prêtre surnuméraire en sa qualité d’ancien prêtre.
certificat de résidence [24 messidor an 3] de Jean François Viguier fils de Pierre homme de loi, prêtre 32 ans, taille de 5 pieds 2 pouces visage rond et plein, le front large, bouche et nez bien faits, menton rond, les yeux bleus, cheveux et sourcils châtains réside ou a résidé sans interruption dans la commune dudit Villemur, maison appartenant audit Pierre Viguier et audit Bertrand Darasse depuis le mois de septembre 1790 (VS) jusqu’à ce jour.
Arrêté à l’escalère chez les Teysseyre où il se cachait ainsi que son oncle Jean Viguier, curé de Layrac la nuit du 28 au 29 Juillet 1796 [10 au 11 thermidor an IV]
- Jean Pierre Marie, né le 14 novembre 1764, baptisée le 18 – a pour parrain Jean Pierre Ribayrol ; pour marraine Marie Hugonenc – baptême fait par Viguier prêtre et vicaire
est émigré durant la révolution
- Jean Baptiste Bernard né le 3 décembre 1765, baptisé le 5 – a pour parrain : Jean Baptiste Viguier prêtre curé de St Martial et pour marraine Bernarde Piquepe de Toulouse – un autre Viguié, prêtre vicaire confère le baptême.
§ « Jean Baptiste Viguier de Malaret frère d’émigré, de prêtre réfractaire désigné dans unelettre interceptée adressée à Pouzols comme devant se réunir à Montauban, lieu indiqué par les conspirateurs, d’ailleurs réquisitionné ??, s’étant refusé sous divers prétexte… s’étant réfugié à Toulouse ».
§ « Jean Baptiste Viguier originaire de Villemur est minoré le ??, en même temps que Jean Pierre Monnereau. Il a un frère prêtre depuis l’année précédent.
Jean Baptiste Viguié âgé de 29 ans [en 1794] est découvert au bas de l’immeuble de Pontier qui vient d’être fouillé. Les policiers somment Viguié et Monnereau à les suivre à la maison commune. Il se dit étudiant en médecine et instituteur chez le dit Pontié ; il exhibe un congé absolu par l’inspecteur général des équipages des vivres, à Montpeliier, 2 ventôse an IV».
- Anne Marie Antoinette née le 24 mai 1767, baptisée le 26 mai - parrain Me Antoine Boyé, bourgeois Toulouse ; marraine Anne Marie Pendaries – 2 signatures Viguier prêtre, vicaire.
Célibataire - elle est décéde à Villemur dans la maison du sieur Pendaries le 24 juin 1846 [5 h du matin]
- Jeanne Sophie née le 27 septembre 1770, baptisée le 20 septembre – parrain Jean Boyé marchand habitant Toulouse ; marraine Jeanne Murat Bordeaux.
- Jean Baptiste Marie, né le 30 janvier 1771, baptisé le 1 février – a pour parrain Jean Pendaries bourgeois Villemur, marraine Jeanne Darolles de Finhan
- Anne Marie Antoinette Catherine, née le 13 octobre 1673, baptisé le 16 – parrain Jean François Viguier étudiant, marraine Catherine Mathieu qui porte pour Anne Marie Antoinette Viguier absente (page 21)
- Jeanne Marie Anne Victoire, née le 24 février 1776, baptisée le 25 février – parrain Jean Pendaries bourgeois, marraine Jean François Pendaries, avocat au Parlement, habitant Villemur.
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3° génération
- Jean-Pierre Marie avocat et juge de paix
Il épouse Marie Françoise Justine Tolosany
§ Jean François Marie Jules, né le 28 avril 1811, 10 h ; acte 67, décédé le 26 août 1811, 4 mois dans la maison de son père.
La loi du 18 Messidor, An IV (6 juillet 1796), prescrivait des visites domiciliaires à faire pendant un mois après l'application de cette loi.
La région de Vacquiers sous le Directoire
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