Les lieux
de la communauté
l'église Sainte foy CLIC
le cimetière
Sa position surélevée ne manque pas se surprendre. A-t-il toujours été à cet endroit ? Au bout de l’allée, au milieu de la série de caveaux - côté nord - le caveau des curés.
La visite canonique de 1831 mentionne dans l’ordonnance qui suit : la nécessité de « faire réparer la clôture du cimetière et placer une grande croix au milieu »
On a pu entendre dire que des travaux de terrassement pour réduire la hauteur environnante avaient fait apparaître des pièces de monnaie abîmées dans le champ à l’arrière de la métairie (Teysseyre puis Béziat).
Le monument aux morts du cimetière
 
monument aux morts le soldat repeint
Presbytère
En 1749, les archives municipales de Villemur mentionnent que le curé de Sayrac a démoli son presbytère. Il faut croire que ces bâtiments étaient des dimensions les plus modestes et dans un état de délabrement très avancé. Excédé par la précarité de cette masure et l’incurie de l’administration il a détruit ce pitoyable refuge. Il fut néanmoins condamné à construire à ses frais le presbytère. On ne nous dit pas si la sentence a été suivie d’effet. sources : Marcel Peyre
On notera qu’à la révolution française, le presbytère de Sayrac a été vendu. CT |
On sait en effet que de 1831 à 1850 – et peut-être antérieurement, le dernier compartiment de la métairie des Teysseyre servit d’habitation à M. le curé de Sayrac.

« Ce logement qu’occupe M. le curé de Sayrac appartient à 2 individus – l’un de Sayrac qui l’a loué à M. d’Aubuisson pour 29 ans, l’autre de Villaudric. C’est M. de Marsac qui a promis, sa vie durant, d’en laisser la jouissance au curé. (cité par Fieuzet, curé de Villemur le 6 Janvier 1837). Cette maison est alors constamment désignée comme « si étroite et si incommode,… toujours humide » lettre de Brassier 1843 . Le 30 Mai 1846 le curé Albert commence ainsi sa lettre au vicaire général : « Il est vrai que je suis mal logé à Sayrac ».
Le dernier presbytère a été édifié au milieu du XIX°. Il se trouvait sur le chemin de Sayrac à Villlemur. Belle maison construite - sur un terraindonné par M . Lespinasse de Saune - par les paroissiens de Sayrac eux-mêmes au temps du curé Albert en 1851 - les paroissiens apportant leur aide pour les charrois et la main d’œuvre . Cette tradition orale est établie et confirmée par les écrits consultés. Les travaux ont dû durer les années 1852-1855 selon les prévisions avancées en janvier 1852.
La famille Colombe en était détentrice héritière du curé Albert qui en fût le propriétaire légal - Paul Colombe étant le neveu du curé ; la succession de l’abbé Joseph Colombe - son fils - déboucha sur une vente opérée par M. Petit à M. et Mme Barrault de Toulouse en 1970, par l’intermédiaire du M. l’Abbé Albert Passama, vicaire épiscopal, frère de Mme Geneviève Barrault (Louis Rozès épousera à Sayrac Hélène Barrault le 08 juillet 1972).
Cependant on ne peut manquer de relever les déclarations des curés de Sayrac lors des visites canoniques mentionnent l’absence de presbytère :
en 1831 (Brassier) : «il n’y a point de presbytère» ; 1841 (Sicard) de même ; lors de la visite décanale du 19 mai 1911 au temps de M. Dayet, le doyen Maurette écrit : « le presbytère appartient à un propriétaire qui le cède gratuitement par reconnaissance à M. Dayet » . La visite décanale de 1920 mentionne la même situation : «pas de presbytère ».
Deux curés ont résidé au nouveau presbytère paroissial : Albert et Dayet. On se souviendra que le curé Albert était le grand-oncle de l’abbé Joseph Colombe.
le monument aux morts
initialement installé dans l’église – au fond, il fut lors de la restauration de l’église en 1954 transféré au cimetière, lieu plus neutre . Un plaque de marbre blanc prit place au même endroit transcrivant en lettres d’or les noms des 11 sayracois morts pour la France lors de la guerre 1914-1918
l'Oratoire
Construit en 1954, suite à la mission par la famille Teysseyre sur un ancien puits du jardin.

l’Ecole
Un premier témoignage d’un instituteur à Sayrac apparaît dans la correspondance du curé Sicard avec l’Archevêché en 1837 au sujet d’un certain Brégal originaire de Villaudric, à qui la municipalité de Villaudric n’a pas accordé l’autorisation d’enseigner – certificat prescrit par la loi, mais le maire de Villemur tolère la situation à Sayrac –« bien qu’il ne soit pas approuvé par le conseil municipal ». « Il reçoit dans son école des garçons et des filles qui ont fait leur première communion et qui sont par conséquent assez grands». Le curé dans une lettre du 21 Février 1837 constate sa conduite peu édifiante « il manque très aisément la messe le dimanche, jamais je ne le vois à vêpres ; d’après le témoignage d’un enfant, il ne leur enseigne aucun catéchisme pas même celui du diocèse. Je l’ai entendu moi-même sans qu’il s’en doutât tenir des propos fort indécents )à de jeunes femmes ». Il en a fait l’observation à des parents qui se sont dépêchés de la rapporter à l’instituteur qui est venu ‘’sermonner’’ le curé qui en a référé à l’évêque (qui a un droit de regard avec le maire sur l’école et les instituteurs).
Une école s’est ouverte à Sayrac au compartimentde la métairie Teysseyre. Création conséquente à la loi de 1882 qui instaure l’école publique . Un bail est passé le 29 Octobre 1882 entre les Abbés Jean, Jean-Antoine et Marie Teysseyre d’une part et M. Jean Castella, maire de Villemur d’autre part : un bail est convenu pour l’école mixte du 1er Octobre 1882 au 30 Septembre 1884 pour une valeur de 120 francs payable au semestre à la condition de restituer une cloison qui sera supprimée et de maintenir le Christ parfaitement apparent. Un litige apparaît au sujet de l’acceptation de la maison telle qu’elle existe et la somme de 200 francs de loyer .Il y a menace de cessation de bail.
au 30 mars 1890 (cf lettre de l’abbé Jean-Antoine Teysseyre, curé de la Magdelaine au maire de Villemur). Une lettre de son frère, le père Jean de Toulouse du 2 juillet 1890 indique que la cessation du bail et la remise des clefs. Une amende fiscale et la suppression des signes religieux (Christ et statue de la Vierge) ont conduit à cette rupture de bail sans déboucher sur un nouveau contrat, malgré les contacts établis dans cette éventualité.
En Octobre 1882, l’institutrice de l’école de Sayrac se nomme Melle Bouillon.
Ensuite l’école s’établira au cœur du village entre la maison Brousse et la forge – bâtiment aujourd’hui disparu. Elle comportait une seule pièce pas très large et assez mal éclairée. La cour des Brousse servait de cour de récréation .
Une nouvelle école sera construite par la suite sur un terrain Brousse acquis antérieurement, construction terminée en 1930, où l’école ouvrira…Ecole primaire qui a subsisté jusque vers les années 1980. En Septembre 1986, ouverture d’une cantine. L’école sera vendue 250.000 francs.

Salle des fêtes
Celle-ci sera inaugurée en 1994 – coût avec terrain : 830.000 Francs .
le lavoir
Chaque section de la commune de Villemur a vu la construction d’une école , mais aussi d’un lavoir. Les sections de Sayrac et du Terme, en effet, depuis longtemps, disposent d’un lavoir. Celui de Sayrac a été réalisé sous Elie-Jean Brusson, date de 1897. Sayrac a ainsi un ample lavoir en contrebas du village en allant vers l’église, au devant de la maison Amat . Un escalier donne accès aux bassins qui se trouvent au niveau du ruisseau : un grand bassin pour le lavage, et deux petits bassins pour le rinçage. Dans le temps son utilisation dépassait le cadre de Sayrac (la famille de Naurois y venait).

la Forge
Une forge banière à Sayrac est attestée dans un acte notarié de Novembre 1733. Après le départ pour Orgueil de Lauzeral, Dernier forgeron établi à Sayrac, Henri Tournier d’Entourettes venait une fois par semaine faire l’affûtage des socs de charrue et outils, mettre des fers aux bœufs jusque vers 1939 - (sources : Laurent Teysseyre, 2004).
On nomme aussi Vignères forgeron à Sayrac en 1874.
Les ponts
Le Pont de Mauran (ou Maurens) a fait l’objet de demandes insistantes de la part de Louis Teysseyre auprès du maire et du conseil municipal dans les premières années du XX° siècle, l’année 1909 . Louis Teysseyre était alors conseiller municipal, un des 2 élus de Sayrac, un des 6 élus représentants « la plaine ». Il sera réalisé autour de 1914-1918.
Voies
les routes
« A la fin du XIX° siècle deux routes seulement partaient de Villemur . l’une partant de la porte saint-Jean partait sur Montauban, l’autre, par la porte Notre-Dame et le bac du port-haut se dirigeait vers Toulouse – passant à l’arrière de Bernadou et allant sur Vacquiers. » notice Marcel Peyre ,1975, p. 35 . La nouvelle route Villemur-Toulouse passant par Millères/la Bordasse fut engagée en 1769-1770 (A. Sevène)
La route Villemur-Villaudric par Sayrac était la seule voie jusqu’au XVIII°.
A partir de 1770 commence réellement l’édification d’un réseau routier important .
« En 1770 , il y a un projet de construction d’un grand chemin de Villemur à Toulouse, étant donné que tous les chemins sont très mauvais et impraticables »
En 1777- 1778 le diocèse du Bas-Montauban fit faire un chemin jusqu’à la jonction du chemin de Toulouse à Fronton (emprunts autorisés)
La route Toulouse-Fronton est dés lors prolongée par Villaudric jusqu’à Villemur . Cependant la carte de Cassini semble plutôt indiquer le chemin se fit à partir de Villemur, puisque le seul tracé achevé qu’elle porte va de Villemur à la limite de Villaudric… ce qui semble correspondre au refus de la communauté de Villaudric en 1887-1888 de prendre en charge les frais et les travaux lui incombant sur son territoire (Escudier p. 282) .
Des travaux y furent à nouveau exécutés en 1836 lors du classement de cette route Grenade-Villemur comme chemin de grande communication n°9. Les travaux sur cette route et sur d’autres qui incombaient à la commune de Fronton (2.500 journées de prestation en nature) furent récusés après avoir fait l’objet d’une délibération le 12 mai 1831 – les travaux sur le chemin de Villemur demandaient 350 journées ; le classement de cette route Grenade-Villemur par l’autorité préfectorale mit fin à ces résistances . (cf Escudier)
C’est à partir de la loi de 1836 sur les chemins qu’un réseau de routes s’est trouvé défini et entretenu en conséquence.
En 1820 dans une enquête sur les paroisses du diocèse, les curés indiquent le temps des trajets d’une paroisse à une autre – à pied :
- de Sayrac à Magnanac : ¾ h
- de Sayrac à Villaudric : ½ h
- de Sayrac à Villematier : ¾ h
- de Sayrac à Villemur : 1 h (avec le franchissement du Tarn en bac)
- de Villemur à Magnanac : ½ h (id)
- de Villemur à Villematier : ¾ h (id)
Les ponts du Tarn
Le premier pont – à une seule voie - sur le Tarn date de 1845. Abattu en 1870, relevé en 1872. remplacé en 1924. par un pont à double voie à 2 éléments suspendus posés sur une pile au milieu de la rivière, po,nt emporté par les crues de 1930. Après que le pont fût emporté par l’inondation de 1930, un bac fut mis en place par l’armée et permit ainsi la communication entre les deux rives du Tarn en attente d’un pont de remplacement rapporte Laurent Teysseyre. Ce pont de remplacement construit en urgence : c’est le pont suspendu actuel. Un pont à Saint-Jean fut construit et inauguré en 1960. En effet un second pont fût jugé nécessaire par le conseil municipal élu après la libération , son implantation posa problème ; il relie le quartier Malaret de la rive gauche à un point voisin de la route du Born face à l’entrée du cimetière. Il porte le nom d’Eugène Boudy, le maire qui le fit réaliser.
Ainsi avant 1872, le Tarn était-il franchi par deux bacs dont les embarcadères étaient appelées le port-haut au lieu dit ‘’le Pas’’ et le port-bas au faubourg Saint-Jean (Sevène p. 147).
Le petit train
avait un arrêt portant l’enseigne de Sayrac en un lieu dénommé Blessou . On a continué de dénommer ce lieu « la halte » . en effet cette halte était à l’origine un arrêt obligatoire, il devint facultatif par la suite pour réaliser le parcours des 45 km en 1 h 45. Ligne de chemin de fer de Toulouse à Villemur par Launaguet et Fronton, une des 6 lignes d’intérêt local. Celle-ci a été inaugurée le 7 Octobre 1912 ; elle a été en service jusqu’en 1937. La durée du trajet était de 2 h à 2 h 20 avec deux allers-retours quotidiens. Ce délai put être ramené à moins de deux heurs . Pour gagner du temps sur le trajet, des essais d’automotrices à accumulateurs appelées michelines furent tentés (Laurent Teysseyre). Diverses personnalités politiques, agricoles, etc.. des cantons de Villemur et de Fronton avaient été réunies à Fronton le 12 Août 1903 pour débattre du projet (Adrien Escudier).
lieux-dits
- la Crouzette
- saint Roch : appellation de à l’implantation des Minimes de saint Roch de Toulouse en ce lieu (métairie)
- Les cabanes
- Millères
- le Vergne
- Blessou
- La Bordasse ( ex Douare)
- les Moureaux
Ne sont plus utilisés : les Margots et le quartier des héritiers.
L'inventaire du 9 mars 1906 note : "devant l’Eglise une croix en fer montée sur pilier brique de 1m 50 de haut, érigée sur terrain communal avec inscription 1838 (valeur 50 fr)".
Croix
Outre la croix paroissiale (devant le clocher) subsistent :
§ celle située au village devant la maison ex-de Saune
§ et aux Mouraux près de la maison Audu
Deux croix en bois détériorées n ‘ont pas été rétablies :
- la croix la Crouzette : venant de la route de Toulouse à l’embranchement des routes de Sayrac et Villaudric
- la croix et le quartier de saint Roch : à l’embranchement des routes de Magnanac et de Villemur ( = hauteur maison Gardelle) – lieu vraisemblable d’implantation des Minimes de saint Roch.
croix au village
La vigne
Elle semble avoir en ces terroirs quelque ancienneté. Le sol de cette terrasse s’y prête bien .
les vignes sont régulièrement mentionnées dans les actes. Les moins bénédictins – tant à Gaillac qu’à Villaudric ne sont pas sans avoir vraisemblablement influé sur cette culture, les communautés religieuses produisant le vin nécessaire à la célébration de la messe .
Les maladies que connaîtra la vigne au XIX°ne sera pas sans éprouver cette culture traditionnelle , qui saura malgré tout faire face. En 1854 ce sera l’oïdium, puis en 1861 ; le phylloxéra venu d’Amérique ; il va rayer tout le vignoble européen. En 1974 nouvelle invasion du phylloxéra (légère) et ensuite de mildiou. Enfin en 1894, c’est l’apparition de black-rott. « Pour lutter contre le phylloxéra, on utilisera des cépages américains à très gros rendements qui se révèleront être de piètre qualité pour le vin .Dans le pays, comme ailleurs, de nombreux paysans furent ruinés par cette catastrophe. Le vignoble sera sauvé par le greffage des cépages locaux sur des pieds de vigne américains sélectionnés ».
Les vendanges chez les Teysseyre : une semaine en 1878 avec 16 vendangeurs - la journée selon la tache : 1 franc ou 1 franc 25. Dépense : 68 francs 08.
On désignait 3 catégories : (tarif 1867)
- les dégrapieurs ( payés 1 fr) en 1668 : 4
- les vendangeurs (payés 15 sous) en 1868 : 20
- seilleuses (payés 1 fr) en 1868 : 3
Des évènements qui font date
- école : 1882 ; 1930-1931
- lavoir 1897
- petit train 1912
- électricité : octobre 1927 (la veille de la fête de Ste Foi)
- eau : vers 1960
- gaz : 15 août 2003
notice de Marcel Peyre , 1975, p.32. ; voir Escudier.
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