Les familles
d'Aubuisson de Voisins
&
Lespinasse de Saune

Ces deux familles se sont succédées à Sayrac.

1 / D’ AUBUISSON DE VOISINS
Noble, notable ou hobereau ?
Une information rencontrée nous apprend qu’il s’agit d’une famille de noble origine, établie en Languedoc, Seigneur de Nailloux et de Ramonville-Saint-Agne. mais cette formule ramassée va vite en besogne et a quelque chose d'inexact et d'anachronique.
L’ouvrage de Jules Villain présentait des données généalogiques riches et instructives.
Les notes de travail de M. Marcel Peyre apportaient une première connaissance de la présence des d’Aubuisson dans la vallée du Tarn depuis le XVIIe siècle.
Les recherches de Pierre Salies apportent un renouvellement de l’approche « nobiliaire » des d’Aubuisson et précisaient la distinction des branches et d’Aubuisson de Voisins ainsi que les passages des titres et biens de frère en frère pour parvenir à une nouvelle souche. Ces riches informations ne sont pas exemptes de quelques inexactitudes.
Les recherches contemporaines menées par des membres de la famille des d’Aubuisson complètent ces diverses données.
A l’égard de chacun, nous reconnaissons notre dette. A chacun, notre gratitude pour nous avoir permis d'avancer.
Par ailleurs lors d’une première présentation que nous avons faite, le passage des d’Aubuisson aux Lespinasse se trouvait précisé.
Le nom et sa graphie témoigne de la traversée dans le temps de cette famille. Nommée d'abord Daubisson ou Daubysson, anoblie , elle devient d'Aubisson. dans la deuxième moititié du XVIIIe siècle d'Aubuisson et d'Aubuisson de Voisins. Pendant la Révolution Daubuisson. poue redevenir d'Aubuisson de Voisins.
Dans le tome 3 de la Nouvelle histoire de Villemur, se trouve présentée cette famille (Sayrac).
======================
NOTES de Marcel Peyre –Décembre 2006
Des traces au XVII° - XVIII°
- en 1631, la destruction des fortifications de la place de Villemur : le château fort ainsi que les remparts.Ceci corrobore les données de Pierre Salies présentant les Daubuisson comme des entrepreneurs de travaux.
voir document de l'abbé Jean Lestrade : particularités inédites
- en 1631, les Daubuisson viennent à Sayrac. On peut raisonnablement penser que c’est bien alors qu’il menait ce chantier à Villemur, , qu’il a pu acheter des biens dans la contrée, notamment à Sayrac.
- en 1743, les héritiers de noble d’Aubuisson sont assignés pour comparaître devant le subdélégué de Montauban (Villemur dépend de la juridiction de cet évêché pour « répondre et défendre » (sic) les intérêts de la communauté, le curé de Sayrac ayant démoli le presbytère et devant le reconstruire à ses frais.
NOTE de Alphonse Brémond
C’est Germain d’Aubuisson, écuyer, capitoul en 1663, 1670 qui fût déclaré noble en vertu de son capitoulat par jugement souverain, rendu par M. Bazin de Besons le 30 septembre 1670.
NOTES Pierre Salies
Le suivi de la présence des d’Aubuisson à Sayrac nous le devons à Pierre Salies :
Pierre d'AUBISSON fut Conseiller du Roi et Contrôleur en l'Election de Comminges. A sa mort (1667), il possède : trois maisons à Toulouse, une métairie à Lalande, la maison de la Claquière et la métairie de la Vialle à Pibrac, la métairie du Tucol à Sayrac, divers biens à Villemur, Vacquiers, etc., mais plus rien à Nailloux.
Les relations demeurent étroites avec l'autre branche, ce qui explique la présence des prénoms
- Germain (1622)
- Jean-Germain (1628),
donnés par parrainage à deux enfants de Pierre, qui en eut au moins dix, dont encore
- Jean (1620)
- Etienne
- Pierre (1626)
- autre Pierre (1629).
Un Conseiller en l'Election de Comminges, Pierre de COMIGÈRES, fut le parrain du premier Pierre, né en 1626. Ayant légué ses biens, en 1652, à Pierre d'AUBUISSON son collègue, il voulut que l'hérédité passe ensuite à son filleul, à la charge de porter son nom et ses armes. Celui-ci, marié en 1658 à Perrette d'ALAIX, de Duesmes en Bourgogne, avocat au Parlement Capitoul en 1677-78, devint donc Pierre d'AUBUISSON de COMIGÈRES. Mais il n'eut pas de postérité. Son frère Jean hérita des nom, armes, et office de Conseiller.
Leur frère Pierre d’Aubisson, né en 1629, épousa, en 1678, Françoise de VOISINS, de Pibrac-Cornebarrieu, et en eut deux enfants :
Aaron et Françoise, mariée, en 1714, à Pierre de VENDAGE de MALEPEYRE.
Aaron, seigneur de Cornebarrieu, n'eut pas d'enfant de Françoise de COUPILHAC, épousée en 1729. En ses testaments, dont le dernier fut fait l'année de son mariage, il régla l'ordre de dévolution de ses biens, nom et armes, et mourut le 19 janvier 1730.
Ce fut Pierre-François, son cousin, qui continua le nom de d'AUBUISSON de VOISINS.
Puis son fils, Germain, époux de Marguerite de RIVALS de GREUSES.
Enfin, son petit-fils, Jean-François, qui épousa, en 1768, Jeanne-Françoise DASSIÉ.
De la nombreuse famille de ce couple, un rapport de l'an VII assure que, sur sept enfants alors vivants, on compte deux émigrés et cinq républicoles.
NOTES –Archives d’Aubuisson
Aaron d’Aubuisson aura pour héritiers ultérieurs noble Jean-François Daubuisson et Jeanne Louise d’Aubuisson, enfants de Germain d’Aubuisson et de Margurite de Rivals de Greuses, le père étant le frère d’Aaron d’Aubuisson qui alors possédait Sayrac
RECHERCHES faites à Sayrac
Pour notre compte, les recherches personnelles menées sur les registres paroissiaux de Sayrac ont permis de situer les d’Aubuisson de Voisins à Sayrac entre 1700 et 1840, puisque les actes principaux de la vie se trouvaient accomplis là (naissances, baptêmes, mariages, décès).
Plusieurs questions au cours des recherches se sont trouvées posées :
- Quelle était leur implantation toulousaine au XVIIIe siècle ? où résidaient-ils ? outre leur position de propriétaire terrien, que faisaient-ils
- Quelles connaissances de la fratrie d’Aubuisson durant la période révolutionnaire ?
- Quels sont les faits et gestes connus des uns et des autres, quelle est leur situation ? Plusieurs de ces questions se sont trouvées pour une part éclairées ? Ce sont ces résultats qui sont ici présentés. D’autres restent encore à résoudre ou du moins à approfondir.
D'Aubuisson - habitations toulousaines
quelques adresses repérées et notées :
Jean D’Aubuisson |
Quai de Tounis |
1703 |
Cm Germain d’Aubuisson époux Marguerite de Rivals – habitation de Jean François son frère |
Rue des Magères |
1749 |
Jean Pierre Marguerite |
16, Rue des fleurs |
1820 |
Jean François d’Aubuisson |
6 rue des nobles |
1841 |
Dame Anne Catherine d’Aubuisson de Voisins |
14 Rue Ste Anne |
+ le 29 mars 1849 (71 ans) acte 1778 |
D ???? |
Trèbes |
|
Noël François Lespinasse de Saune, |
29 rue Saint Aubain
arrondissement St Pierre |
1815
1816 |
Lespinasse de Saune |
La Dalbade |
|
Hemet |
Arrondissement St Augustin |
1816 |
Germain d’Aubuisson ( fils cadet) x Jeanne de Maruc + le 30 avril 1691 à 54 ans
Contrat de mariage du 23 octobre 1850
A la révolution les d’Aubuisson de Voisins possèdent :
Il a deux fils émigrés
Deux maisons à Toulouse (3°section, n° 106 et 392)
le domaine de « las cabanes » à Sayrac 125 arpents environ
le domaine de Bruniquel dont la métairie de « Payrol » 90 arpents
======================
Registres paroissiaux de Sayrac
Pierre x Françoise du CEILLIER de Pibrac ( + 26/04/1710) MR Sayrac le 04/11/1700
2 -. François, né le 18 janvier 1703 ; + le 14 septembre 1716
4 – Germain, né le 26/01/1706 x Sayrac le 8 juillet 1742
décédé le 19 juillet 1752
ses 2 enfants Jean-Fraçois et Jeanne-Louise sont mentionnés en 1753 comme héritiers de leur oncle Aaron d’Aubuisson, frère de noble Germain.
Marguerite de GREUSSES de RIVALSde Magnanac
Contrat de mariage le 9 mai 1742
Ils ont pour enfants :
4 -1 Jean-Joseph, né le 19 mars 1744, décédé le 21 décembre 1749
4 -2 Jeanne-louise, née le 24 décembre 1745
4 -3 Jean-François, né le 25 janvier 1747
5 – Anne, née le 10/05/1707
6 – Jean, né le 21/04/1709
********************************************************
Génération fin XVIIIe siècle - XIXe siècle (dont le passage de la période révolutionnaire)
Jean-François d’Aubuisson de Voisins- noble et notable, + à Sayrac le 20 Avril 1808 à 61 ans -
x Jeanne-Françoise DASSIÉ dont il a eu 7 enfants
1 - Jean-François- né le 19 avril 1769, baptisé le 21 avril à la cathédrale Saint Etienne. Il a pour parrain noble Jean François d’Aubuisson, écuyer et pour marraine : Dame Catherine Bousat, veuve de noble César Dassié, avocat au Parlement,
Il est Officier de la légion d’honneur, Chevalier de Saint Louis, Mainteneur des Jeux floraux. Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences de Toulouse, élu membre Correspondant en 1821 de l’Institut pour la section de minéralogie.
§ études à Sorèze (achevées en 1786 – il y avait acquis les premières notions de minéralogie)
§ entreprend des études de droit publicse destinant à la diplomatie.
§ devait partir auprès de l’ambassadeur d’Espagne au Portugal, mais la mort soudaine de celui-ci mit un terme, à Bordeaux, à l’entreprise ce projet. Il demeura à Toulouse,
§ En 1789 est reçu comme aspirant au corps royal d’artillerie
§ à la révolution, il quitte la demeure familiale en 1792, « passe en Espagne d’où il est envoyé en Allemagne »,
§ sert dans les armées royales ou du Prince de Condé durant 13 ans et 6 campagnes,
§ Il se retire en la Saxe, il est élève de Werner à l’Ecole de Freiberg de 1797 à 1902,
§ Revient clandestinement voir ses parents et les siens,
§ le 21 janvier 1803 est nommé adjoint aux collections et à la Bibliothèque à l’Ecole des Mines à Paris avec un appointement de 1.500 fr,
§ il rentre au pays en 1805,
§ 13 février 1807, attaché au corps des mines (Annales mines Boucheron) séjour de 5 ans dans le Piémont comme ingénieur nommé,(départements de la Doire et la Sésia),
§ passeport délivré à J. F. d’A., ingénieur des mines en 1809.
§ ingénieur en chef de première classe au corps impérial des mines –Direction à Toulouse, nommé 1811,
§ En 1811 il suit les mines de Vicdessos et de Rancié ,
§ Le 5 février 1816, la croix de Chevalier de Saint Louis lui est remise par son cousin le Marquis d'Aubuisson, de Ramonville,
§ Au corps royal des mines, minéralogiste et hydraulicien avec notamment l’alimentation en eaux de Toulouse, les « fontaines », le château d’eau, travaux de 1817 à 1828,
§ il a été conseiller municipal à Toulouse durant 14 ans, membre de l’académie des jeux floraux en 1820,
§ auteur en 1828 de « l’histoire de l’établissement des fontaines de Toulouse », [ed. Douladoure],
§ une lettre du curé Fieuzet de Villemur le présente avec son frère curé de la paroisse Saint-Pierre comme l’auteur d’un plan de restauration du presbytère de Sayrac.
Il a épousé Louise Marie Gabrielle de Vignes de Puilaroque en
1812. Il est décédé sans enfants..
Il meurt le 20 Août 1841 « à l’âge de 72 ans ». Les obsèques ont été célébrées à la cathédrale Saint-Etienne, sa paroisse.
§ l’année 1816 jusqu’au 24 octobre 1817. Il obtient le « Diplôme minéralogie Dresde » (texte en allemand, diplôme imprimé), comme ingénieur en chef des Mines du30 juin 1818.
Dans les documents, on trouvera une liste des publications, articles et ouvrages.
- 12 mars 1812, membre de l’Académie des Sciences et des Belles Lettres de Toulouse
- 12 février 1819, nommé mainteneur des Jeux floraux (Toulouse)
- 8 avril ? diplôme de la Société royale d’Agriculture et des Arts du département de l’Ariège – reçu comme membre associé honoraire et libre.
- 5 février 1821, nommé membre correspondant de l’académie royale des Sciences (Paris)
- 25 juillet 1821, diplôme en Suisse ( Societas Naturae Scrutatorum Helvetoum)
- 22 janvier 1823, inscrit comme membre de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale
L'émigration fut composée surtout de nobles et de prêtres, mais pas uniquement, et commença dès le 14 juillet 1789. La révolution décida la confiscation et la vente des biens des émigrés (2 septembre 1792), l'exécution de tout émigré pris les armes à la main (9 octobre 1792), le bannissement à perpétuité des émigrés et la peine de mort contre ceux qui repassaient la frontière (23 octobre 1792). Une nouvelle loi plus complète fut publiée le 28 mars 1793. On dressa et imprima une liste générale des émigrés, qui comprenait plus de 30000 personnes. Bonaparte accorda l'amnistie aux émigrés par sénatus-consulte du 6 floréal an X (26 avril 1802), mais de nombreux émigrés étaient déjà rentrés en France. Les derniers ne revinrent qu'en 1814. La loi du 5 décembre 1814 rendit aux émigrés leurs biens confisqués par l'Etat et non vendus. La loi du 27 avril 1825 affecta à leur indemnisation 30 millions de rente au capital d'un milliard (le fameux milliard des émigrés).
2 - Jean-Pierre-Marguerite – dit le chevalier d’Aubuisson –
né à Toulouse le 18 mai 1770, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint Louis. Il donne un bon résumé de son itinéraire dans la lettre adressée au duc de Berry. .
§ Il avait été admis en qualité d’élève dans le corps royal de l’artillerie. Mais il n’y entra pas suite aux évènements (1789),
§ En1791 intègre le corps des officiers avec lequel il a fait la campagne de 1792 dans l’armée du Roi - aux ordres des princes, frères de Louis XVI, et toutes les autres campagnes aux ordres du Prince de Condé – en Allemagne à Worms - [il a fait les campagnes de 1793,94,95,96,97]. Il a servi en Russie, en 1797 lorsque le prince de Condé passe au service du Tsar (armée dissoute en 1800)
§ A l’issue de la Révolution, il rentre n France et étudie les sciences exactes (1802),
§ Maître de mathématiques à Toulouse à Toulouse, changé en juin 1805,
§ Il est choisi pour professer les mathématiques appliquées au lycée de Marseille (5° et 4° classe) le 27 prairial an XIII (16 juin 1805). En 1809, il a déjà plus de 10 ans d’exercice dans l’enseignement,
§ « le chevalier d’Aubuisson enseigne les mathématiques appliquées à la faculté des sciences et dirige l’observatoire de Toulouse de 1806 à 1822 »
x professeur d’astronomie à l’école Spéciale des sciences en juillet 1809,
x professeur de mathématiques appliquées à la faculté des sciences de Toulouse – et à l’observatoire. Il est également nommé secrétaire de cette faculté (lettres des 5 et 25 juillet 1809),
x docteur ès sciences (cf lettre du 12 juin 1810), titre délivré sur recommandation, en conformité avec le titre de professeur,
x directeur de l’observatoire en 1812 ?, confirmé le 26 juin 1814.
§ En 1812, un rapport de police le décrit de bonne moralité, attaché au Gouvernement et il remplit ses devoirs avec zèle.
§ Le 31 octobre 1815, il est reçu Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, par Son Altesse Sérénissime Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé. Il demeure très actif au service du Roi et de sa cause. On en a un témoignage dans la lettre au duc de Berry alors qu’il est directeur de l’observatoire.
§ Il habite alors 16 rue des Fleurs où se trouve l’observatoire.
- il épouse dame Etiennette Honorine Cruzy Marcilhac dont il aura 2 filles dont Félicité et une autre, Nina religieuse du Sacré Cœur.
- il meurt accidentellement : il s’est noyé en se baignant dans la Garonne le 23 juin 1822.
- peu de jours avant sa mort il avait acheté un bien à 1 lieue ½ de Toulouse pour 73.000 fr, surévalué. Avait été déjà payé 35.000 fr.
3 - Anne Victor Ignace: né le 31 juillet 1772 à Toulouse.
il s’enrôlât dans les armées de la république et combattit en Espagne.
Il reçoit les ordres mineurs le 4 Septembre 1802, sous-diacre le 17 Décembre 1803 ; diacre le 17 mars 1804 ; prêtre le 26 Mai 1804 (cahier-Table des prêtres).
§ vicaire à ND. du Taur de 1804 à 1814,
§ puis à la cathédrale Saint-Etienne,
§ chanoine titulaire en 1816,
§ curé de Montastruc de 1818 à 1821,
§ curé de Saint Pierre de 1821 à 1830.
Sa présence à Sayrac est attestée lors du projet de rénovation du presbytère, élaboré par son frère, ingénieur des mines, en 1834. En septembre 1841, il célèbre un baptême à Sayrac.
Il est décédé à Toulouse le 19 février 1854.
4 - Jeanne Jacquette épouse Hilaire Alexandre Just Pasteur de Claverie, capitaine de cavalerie à Castel Léon (Castellon) au service du Roi d’Espagne. Campagne de Catalogne en 1794 dans l’armée espagnole, blessé à la montagne Sainte Madeleine.
Elle reviendra à Sayrac en août 1805 et novembre 1806 ; elle donnera naissance à 2 filles baptisées en l’église de Sayrac
2 enfants nés en 1805 et 1806 baptisés dans l’église de Sayrac
· l’aînée, Marie-Louise-Jeanne-Françoise-Barbe-Nathalie qui a eu pour marraine Barbe de Lespinasse née Claverie, tante maternelle.
· N.
En 1804 elle réside à Trèbes.
Son mari a laissé 2 livres de raison qui demanderaient à être consultés.
5 - Anne Joséphine, née le 30 mai 1771, veuve d’un officier de Louis XVI
ayant épousé Alexandre de Castéras la Rivière, officier de cavalerie.
Elle habite Trèbes dans l’Aude.
6 - Marie-Anne-Eulalie, née le 5 février 1778 qui restera célibataire.
7 - note : nous n’avons trouvé dans les divers relevés que les noms
de 6 enfants. Pierre Salies site un document qui en compte 7 .
On pourrait trouver ici un nom mentionné par Marcel Peyre :
Eleonore [Anne-Eleonore ?], ayant épousé Henri-Emmanuel de Vacquié qui fut maire près la révolution, consul pendant la restauration.
Elle pourrait être la dernière enfant, née vers 1779-80.
· un seul fils, mort à l’âge de 8 ans.
Situation au cours de la Révolution:
- le père Jean-François demeure, semble-t-il, à Sayrac ainsi que toutes ses filles Joséphine, Louise, Jeanne et Anne :
- l’inventaire des biens nationaux, la séquestre de ceux-ci, biens retrouvés ensuite.
Remboursement des frais de séquestration, payés par Daubuisson père le 22 octobre 1794.
- Deux enfants (garçons) sont déclarés absents depuis le commencement de 1792
Deux enfants sont régulièrement répertoriés comme émigrés. Ils ne sont pas nécessairement nommés.
Nous savons par différents écrits qu’il s’agit de Jean-François qui est passé en Espagne, puis de là a gagné l’Allemagne et de Jean Pierre Marguerite qui a le même itinéraire.
Aux dires de Jean Pierre Marguerite, les deux frères ont la même durée de service , « les mêmes jours de service dans le même corps »
- Nous ne savons rien du parcours de Anne Victor Ignace.

A.M. Villemur
la notice « villemurienne » Jean-François - comme son frère Jean Pierre Marguerite - aurait émigré en 1993 en Espagne
« il émigre en 1793, trouve asile chez l’officier espagnol, son beau-frère. Il put gagner l’Amérique espagnole où il fit souche. Son valet Bedel franchit avec lui les Pyrénées, mais ne le suivit pas en Amérique. Il semble que ce Bedel soit resté en Catalogne espagnole où on lui donna le nom de son village d’origine…On dota Bedel du nom de Sayrach ».
Les sources de ces informations nous demeurent inconnues. Leur énoncé nous apparaît fantaisite. La notice citée semble ignorer le célèbre hydraulicien dont une rue de Toulouse porte le nom et qui était le propriétaire du domaine de Sayrac, momentanément conseiller municipal de Villemur.
Décédé sans enfant, sa nièce Félicité, fille de son frère Jean Pierre Marguerite, directeur de l’Observatoire, héritera de ses biens.
o Jean-François (le minéralogiste et hydraulicien)
§ passe en Espagne, puis gagne l’Allemagne
o Jean Pierre Marguerite (le directeur de l’observatoire)
§ en Allemagne, puis en Russie
o Anne Victor (le prêtre)
§ « le plus jeune fils de Victor d’Aubuisson, Ignace s’engage dans l’armée des Pyrénées, cela pour éviter l’arrestation de son père et de sa sœur Eléonore âgée de 14 ans et la saisie de leurs biens qui échapperont ainsi à la vente commune des biens nationaux » .
Les d’Aubuisson dans la vie locale
Jean-François d’Aubuisson sera présent à la vie locale
- En mai 1834, il dénonce à l’autorité diocésaine le curé Brassier au sujet du changement de l’horaire de la messe et du grand mécontentement des gens. Brassier pour sa défense dit à son sujet : « vous connaissez l’homme et vous savez qu’il un petit peu fou ; c’est sans médisance ou au moins sans calomnie ». Le curé Brassier semble indiquer une certaine animosité existante…
- Le 4 décembre 1836, le curé Sicard évoque M. D’Aubuisson au sujet du presbytère.
- En 1837, il est conseiller municipal de Villemur.
- Le maire l’évoque aussi dans un courrier du 8 juin 1837 au sujet du presbytère, véritable serpent de mer.
Son frère prêtre, Anne Victor d’Aubuisson, aussi. Sa signature accompagne un acte célébré (baptême par ex.)
Ces informations sont données par Jules Villain – La France moderne, Grand dictionnaire généalogique, historique et biographique – Haute-Garonne & Ariège, 1913, T2 – 2° partie – p 1554 « nous n’avons pu – dit Villain citant Saint-Allais– établir la filiation de cette branche que nous retrouverons à Toulouse à la fin du XVIII° ». Concernant le mariage d’Aubuisson-Maruc des conervgences avec les apports de Mme Cazard, même si on constate des divergences de date.
Pierre d’Aubuisson de Voisins né à Toulouse en 1770, destiné dés sa plus tendre jeunesse au service du Roi, avait dirigé ses études pour entrer dans le corps royal d’artillerie ; il refusa d’y entrer en 1789 parce que la volonté du Roi n’était pas libre. Ce refus le fit admettre dés l’instant de son inauguration en 1791 dans le corps des officiers avec lequel il a fait la campagne de 1792 dans l’armée du Roi aux ordres des princes, ses frères [frères de Louis XVI], et toutes les autres campagnes aux ordres du Prince de Condé [il a fait les campagnes de 1793,94,95,96,97] Jusqu’au moment où il est allé au service de la Russie ; alors il a eu plusieurs fois l’honneur d’être de garde auprès de votre Altesse Royale.
CT - Un frère de Henri Emmanuel pourrait être :Marie Jean Henri de Vacquié, né à Villemur le 3 juillet 1761, ancien militaire, prêtre en 1813 (52 ans), vicaire à Saint-Sernin, curé de Reyniès [T-Gne], chanoine titulaire 1825, décédé à Toulouse le 30 janvier 1839.
des d’Aubuisson aux Lespinasse de Saune
Jean-François d’Aubuisson de Voisins, marié, n’avait pas eu d’enfant. Son frère mourut encore jeune, laissant deux enfants jeunes dont il s’occupa.
ces deux enfants sont les 2 sœurs d’Aubuisson : Félicité et Nina religieuse du Sacré Cœur
Félicité était la nièce de Jean-François d’Aubuisson fille de Jean-Pierre Marguerite . Elle hérita des biens de son oncle à Sayrac à sa mort en 1841.Elle avait épousé Adrien Lespinasse de Saune en 1842. Les premières mentions qui nous sont connues des Lepinasse à Sayrac sont de 1851.
Ach. diocèse Toulouse - mariage Lespinasse - d'Aubuisson

Félicité d’Aubuisson est décédé le 8 juin ;
obsèques le 10 juin 1871 (acte 185 paroisse ND la Dalbade) à l’âge de 50 ans ND la Dalbade.
On notera aussi, relevée sur les registrees de la cathédrales:
Marie Anne Catherine d’Aubuyisson de Voisins –
Saint-Etienne – 71 ans ; habitant 14, rue Sainte Anne (n° 90).
Les Lespinasse et leur présence à Sayrac :
Lettre du curé Barthélemy Albert du 22 octobre 1851 – à l’archevêque
Il renvoie à la lettre qu’il a envoyé à l’Archevêque le 17 octobre où il exposait les intentions de M. Lespinasse de Saune relativement à la concession d’un terrain indispensable pour la construction d’un presbytère à Sayrac.
« M. Lespinasse de Saune offre de donner 20 ares de terre pour bâtir le dit presbytère et pour faire un jardin convenable. » [1ère citation de M. de Saune-17 octobre 1851]
2 / LESPINASSE DE SAUNE
Le 28 juin 1842 en la cathédrale Saint-Etienne Marie-Félicité d’Aubuisson de Voisins, - fille majeure de + Jean-Pierre Marguerite d’Aubuisson et de dame Etiennette Honorine de Cruzy Marcilhac [Félicité née en 1821 [?], décédée le 8 Juin 1871 à l’âge de 50 ans] - nièce de Jean-François d’Aubuisson, ingénieur des mines
épouse Noël-Adrien- Barthélémy Lespinasse de Saune ajoutant Sayrac aux possessions lauragaises.
les Lespinasse étaient de riches bourgeois toulousains vraisemblablement enrichis au XVI° dans le commerce du pastel, possédant de vastes domaines avec maison de maître et 10 métairies.
Un Lespinasse sera élu capitoul, fonction qui conférait de droit l’anoblissement du titulaire. Les Lespinasse ajouteront à leur nom « de Saune », cour d’eau qui traverse leur domaine.
Ils avaient le domaine de Caragoude près de Caraman et de Sayrac, un hôtel situé rue de la Dalbade à Toulouse, prés de l’Eglise, aujourd’hui cet hôtel a disparu .
Adrien étaient de fils de François Noël Lespinasse qui avait épousé Marie Bonaventure Hemet
Ils eurent 6 garçons:
1– Xavier s.j. – Noël, Marie, Xavier, Etienne né le 27 octobre 1843 à Toulouse à 1 h. du matin (signe au baptême de son frère Henri en 1850). Etudes au collège Sainte-Marie (collège des jésuites - Toulouse) . Entre dans la Compagnie de Jésus le 13 octobre 1860 . Enseigne physique et mathématiques. 22 ans ministre ou procurateur à Madrid et à Uclès (Espagne), à nouveau à Vals-près le Puy. Décédé le dimanche 15 Septembre 1901 au Caousou .
2– Joseph, – François, Marie Armand Joseph , né le 17 juillet 1846 (20 h) à Toulouse; décédé le 1er Décembre1927 à 81 ans à Sayrac.
a épousé Marie, Jeanne de SARRIEU née en 1845, décédée le 26 Décembre 1921
à 76ans
1–1 Louise née en, décédée le 13 Janvier 1954
a épousé Ernest GAULDRÉE BOILEAU de LACAZE de St Amans Valtoré « gazé » à la guerre de 1914-18,
décédé le 20 Février 1937à 55 ans à Sayrac (né cq en 1882)
4.1.1 Henri de Lacaze, né le 29 Janvier 1910, ondoyé le 2 Février, a épousé Elisabeth FAJETOU. de Carmaux. Ils auront deux enfants.
1–2 Gabrielle, célibataire. décédée en octobre 1980 à la maison de retraite de Castelsarrasin
.

3 – Gabriel (Jean-Marie-Adolphe-Gabriel) , « le commandant » , lieutenant de vaisseau (Nov 1887) capitaine de frégate qui transporta la statue de la liberté à New-York – , né à Toulouse le 11 juillet 1848 à 18 h; décédé à Sayrac le 6 janvier 1939 à 12 h, Capitaine de Vaisseau en retraite, Officier de la légion d’honneur,
Il entre dans la Marine en 1865 (port Toulon), Aspirant le 2 octobre 1868, Enseigne de vaisseau le 15 août 1870, Lieutenant de vaisseau le 18 mars 1879. En 1881, à bord du croiseur "Thémis", Division navale des Mers de Chine et du Japon. inhumé à Sayrac.. Célibataire .
4– Henri, s.j. – Marie Adrien Emile Henri - né le 7 juillet 1850 à Toulouse, élève des jésuites, ; à 15 ans avait fini sa philosophie ; Refus de la dispense d’âge pour commencer les études supérieures, obtient donc son baccalauréat en science l’année suivante ; prépare polytechnique ; en 1869 entre à l’école polytechnique en même temps que celui qui deviendra le maréchal Joffre, lieutenant de Paris au moment de la guerre de 1870, poursuit dans l’artillerie de terre (Fontainebleau ; au 23° d’artillerie à Toulouse) . Il entre au noviciat de la compagnie de Jésus en Février 1876 après une année de réflexion au long de 1875. . En 1879-80 il enseigne les sciences au collège des jésuites de Toulouse, de 1881 à 87 Uclès en vieille Castille cycle de 4 ans de théologie ; ordonné prêtre le 26 juillet 1883 par Mgr Valero, évêque de Cuença. Il y reste encore un an . recteur du Collège de Tivoli à Bordeaux . Davantage reconnu comme « professeur » que comme « orateur », en 1887 à Bordeaux jusqu’en1893 (6 ans), fait sa dernière année de noviciat à Castres . A Paris durant l’année 1896 au services des ressources pour les mission (procure de la mission de Madagascar), en 1898, recteur du collège de Montpellier . Nommé Evêque Evêque titulaire de Rhizonte (siège nominatif en tant que coadjuteur de Tananarive) le 22 novembre 1899, ordonné le 18 février 1900 ; évêque titulaire de Madagascar/Tananarive le 30 août 1911 . Retiré le 7 mars 1927. Décédé le mercredi 7 Août 1929 à 7 h 30 à Tananarive, inhumé dans la cathédrale de Tananarive.
5 - Louis, - Marie Jean Etienne Louis- Né le 21 juin 1852 à Toulouse ; décédé le 27 Juillet 1933 à Sayrac ; célibataire .
6 – François, s.j. né le 3 Août 1858 à Caragoudes Etudes au collège Sainte-Marie. Il entre dans la Compagnie de Jésus le 9 octobre 1875. [novice Uclès – Espagne (1887)] . Ordonné prêtre en 1889. Il a passé plus de cinquante ans à Toulouse ; ministre et économe au Caousou, ministre à la résidence de la rue des fleurs, puis onze ans supérieur de la résidence (1909-1820), supérieur du collège de la rue des 36-Ponts, encore ministre de la Résidence (1924-1931), enfin supérieur de la villa Saint-Régis, maison des Pères et des frères malades, où il s’est éteint âgé de quatre-vingt-cinq ans, après une vie bien remplie . Décédé le 25 novembre 1942.

au cimetière de Sayrac
tombe au vieux cimetière côté gauche :
« Ici repose Jean Marie-Adolphe-Gabriel
Lespinasse de Saune - 1848 –1939
commandant du bâtiment « l’Isère » ;
il transporta à son bord
de Rouen à New-York en 1885
la statue de Frédéric-Auguste Bartholdi
la liberté éclairant le monde »
En reconnaissance Bartholdi a offert au commandant Lespinasse de Saune une reproduction de la Statue de la Liberté. Haute de cinquante deux centimètres on peut lire gravé sur le socle en marbre:
"Souvenir à Monsieur le commandant de Saune qui a transporté en Amérique, au nom de la France, la statue colossale de la LIBERTE (1885)". Signé Bartholdi.
la photo de la statuette est exposée dans la salle de la mairie de Caragoudes (site)
******************
A l’église de Sayrac, plaque dans le nef ,
côté gauche :
« Henri Lespinasse de Saune
ancien élève de l ‘école polytechnique,
Evêque de RHIZONTE,
Vicaire Apostolique de Tananarive
1850-1829 »
Il était né le 2 Juillet 1850 à Toulouse
Le 22 Novembre 1899 il est nommé
Nommé Vicaire Apostolique Coadjuteur de Madagascar Septentrional & nommé Evêque titulaire de Risinium /Risano ancien siège de la province de Dalmatie supérieure, Métropole Docléa}]
Ordonné évêque le 18 Février 1900 :
l’Evêque consécrateur principal fût Mgr Jean-Marie Barthe, S.J, évêque de Trichinopoly –Inde . originaire de Lézignan.
Les évêques co-consécrateurs : Mgr Charles Lavigne S.J. et Mgr Hugh M. Bottero, des Missions Etrangères de Paris
le 30 Août 1911, il devient Vicaire Apostolique de Madagascar Septentrional
le 10 Mai 1913 , il est nommé Vicaire Apostolique de Tananarive
il se retire le 7 Mars 1927 à 76 ans
Les d’Aubuisson de Voisins
la Révolution de 1789 et leurs biens
La grande peur sur la rive droite du Tarn se répandit entre le 1er et le 5 août 1789, prenant le relais de la rumeur qui saisit Toulouse les 29-30 juillet.
q Les biens déclarés biens nationaux sont d’abord estimés : la valeur – estimation des propriétés bâties et non-bâties s’élevait pour Sayrac à 4.065 Livres.
o le recensement des biens des nobles et de l’Eglise, puis des ventes des biens nationaux répertoriés apportent des données détaillées pour Sayrac :
§ les biens de d’Aubuisson parent d’émigré – d’une valeur globale de 94.257 Livres, [le domaine de « las cabanes » estimé à 30.000 livres n’ a pas été acheté] .
o L’ensemble des biens nationaux de Sayrac (de 1ère origine , c’est à dire biens d’Eglise) vendus représentera 39 ha, 92 a 04 cent soit 13,9% de la superficie de la paroisse/commune ( 287 ha) pour un prix adjugé (des biens vendus) de 22.971 Livres . Il y a eu 23 ventes, dont 3 propriétés bâties seulement (2 concernent les biens de la paroisse : presbytère et bien de l’obit).
o Les biens de 2° origine - des d’Aubuisson - ne seront pas achetés.
Evaluation des biens d’Aubuisson
Propriétés bâties :
- 2 maisons à Toulouse (3°section, n° 106 et 392) 22.000 livres
- le domaine de « las cabanes » à Sayrac 125 arpents environ 30.638
bois, prés, vignes etc…
- le domaine de Bruniquel dont la métairie de « Payrol » 90 arpents 41.257
terres et bestiaux
TOTAL 94.257 livres
Droits divers
Rentes locataires constituées à Sayrac 1.949 livres
Dettes passives 50.260
Les biens trouvèrent divers acquéreurs . parmi eux on relèvera ::
· Daubuisson : 2 biens, 1 maison (obit) et une terre.
|